Un donateur pas comme les autres
Par Volonté de faire

Michael Vechikar n’est pas un donateur ordinaire.
Il apporte sa contribution dans le cadre d’une randonnée de vélo à laquelle des amis participent au profit d’un organisme de bienfaisance, ou achète du chocolat aux enfants du voisinage qui en vendent pour leur école. Il fait des dons à la caisse à l’épicerie et chaque fois qu’il y a une catastrophe mondiale. Il ne contribue pas à une cause en particulier.
« Je suis arrivé au Canada quand j’étais adolescent. Ma famille faisait tout pour bien s’installer et apprendre une nouvelle langue. Les dons de bienfaisance ne faisaient pas partie des plans. Nous n’en parlions pas vraiment à la maison.
Cela dit, je me préoccupe beaucoup de ce qui se passe dans le monde et dans ma collectivité. J’ai toujours pensé que je devais en faire plus, mais je n’ai jamais su par où commencer. »
Alors, pourquoi commencer par un don testamentaire ? Ce n’est pas tellement habituel, n’est-ce pas ?
Michael était avec des amis, qui échangeaient des astuces entre parents, comme ils le faisaient souvent. L’un d’entre eux venait de rédiger son testament et y avait notamment prévu un don à un organisme de bienfaisance. Cela a intrigué Michael. Il savait qu’il devait, lui aussi, faire son testament, son fils ayant maintenant deux ans.

Il ne lui était jamais venu à l’esprit de faire un tel don, mais cela a pris tout son sens lorsqu’il a su ce dont il s’agissait. Il y a vu l’occasion d’apporter la grande contribution qu’il cherchait à faire, pour satisfaire ce désir d’en faire plus.
« Je pourrais devenir un célèbre philanthrope comme Bill Gates ou Warren Buffet, dit-il à la blague. Mais sérieusement, un don substantiel semblait hors de portée – et loin dans l’esprit – pour de jeunes professionnels comme nous, qui tentions de nous adapter au coût de la vie dans cette ville. »
L’ingénieur, avec sa pensée pratique, s’est penché sur le fonctionnement d’un tel don. Il a fait des calculs et a constaté que si sa femme et lui réservaient 3 % de leurs avoirs par testament à un organisme de bienfaisance, le don pourrait se traduire par un montant dans les cinq chiffres ! De plus, la somme qu’ils laisseraient à leur fils serait plus que suffisante.
« C’était logique ! Nous ne pouvions tout simplement pas passer à côté de cette occasion », indique Michael. (Il n’hésite pas non plus à mentionner les avantages fiscaux qui accompagnent ce type de don.)
« Je suis une personne de logique. C’est ma femme qui est la plus impliquée dans les enjeux. Je l’ai donc laissée choisir – pour l’instant – les organismes de bienfaisance que nous avons désignés dans notre testament. Tout cela m’a fait réfléchir aux causes qui me tiennent à cœur, et je commence à m’impliquer davantage. Nous devrons sûrement modifier notre testament au fur et à mesure que notre famille s’agrandit. Qui sait ce qu’il se passera alors ! »