Nous avons contacté des connaissances et des collègues de certaines des plus importantes fondations communautaires du Canada – la Toronto Foundation et la Victoria Foundation – pour répondre à l’une des questions les plus fréquemment posées sur les dons de bienfaisance par testament : comment les organismes de bienfaisance utilisent-ils les legs? Les réponses obtenues nous éclairent sur l’importance des dons testamentaires et sur l’impact qu’ils peuvent avoir sur une cause.
« Un don testamentaire permet de soutenir la vision et la mission à long terme de vos organismes de bienfaisance préférées », indique Sara Neely, directrice des services philanthropiques à la Victoria Foundation.
L’histoire d’un couple qui a créé un fonds auprès de la fondation pour soutenir la santé des enfants, les soins palliatifs et les anciens combattants en est un bon exemple. « Ce sont des causes auxquelles le couple a consacré toute sa vie et auxquelles il a contribué. Il voulait s’assurer que les gens continuent de bénéficier de son soutien pendant longtemps. »
L’un des aspects les plus gratifiants d’un don testamentaire est que la contribution est souvent bien plus importante que ce que la personne aurait pu se permettre de son vivant. Votre don pourrait aider un organisme de bienfaisance à réaliser un projet ou un programme important qui aurait été impossible auparavant. Il pourrait aussi lui permettre de planifier l’avenir et d’élargir sa mission principale de manière réfléchie et stratégique.
Lorsqu’une personne sait précisément à quoi elle souhaite que son don futur serve, on recommande souvent qu’elle rencontre l’organisme pour en discuter. Celui-ci a ainsi l’occasion de faire partager sa vision de l’avenir et d’expliquer comment le don peut être utilisé au mieux. Il n’est pas rare que les organismes de bienfaisance penchent pour des dons non réservés, plutôt que pour des dons réservés, qui servent un programme ou un projet particulier.
Dons réservés ou non réservés : qu’est-ce qui est le mieux?
« Les dons testamentaires non réservés permettent aux organismes de bienfaisance de répondre aux besoins de la communauté au fur et à mesure que ceux-ci se présentent », explique Nicola Hives, directrice de la stratégie de croissance à la Toronto Foundation.
« Les besoins d’une communauté, ainsi que les défis auxquels elle est confrontée, évoluent au fil du temps. Un legs non réservé permet à l’organisme de bienfaisance de recourir à l’investissement futur des donateurs et ainsi d’en maximiser l’impact. »
La pandémie de COVID-19 est un exemple en temps réel d’un monde qui change rapidement. Imaginons qu’un organisme de bienfaisance a reçu un legs au début de 2020 réservé aux cours de musique en classe. Au lieu de pouvoir utiliser cet argent à bon escient à un moment où il y a un besoin exceptionnel, il doit le mettre de côté jusqu’à ce qu’il soit en mesure de répondre aux souhaits du donateur.
« Si vous avez des intentions précises pour votre don, nous vous recommandons de travailler avec l’organisme que vous chérissez afin que vous puissiez tous deux partager votre vision, souligne Nicola. La magie opère lorsque les intentions du donateur et les besoins de l’organisme coïncident. »
Topic: Impact caritatif
